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Les difficultés des femmes médecins généralistes libérales au cours de leur maternité.

2016
Santé
Auteurs Physiques
  • BAUDINO (F.)
  • SORBIER (M.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de Lyon
Résumé
Les femmes médecins généralistes libérales ont obtenu grâce à la loi du 1er juin 2006, l’alignement de la durée du congé maternité sur celle des salariées. La population médicale se féminisant, les difficultés liées à la maternité apparaissent comme un frein à l’installation libérale. Nous avons souhaité étudier les améliorations obtenues grâce à cette loi, et identifier les difficultés persistantes lors de cette période particulière qu’est la maternité. Nous avons mené une méthode qualitative par entretiens semi-dirigés. Un questionnaire de recrutement et un canevas d’entretien nous ont permis de mener les discussions. L’analyse des entretiens a été faite par chacune des enquêtrices, avec triangulation des données, jusqu’à saturation. Nous avons sélectionné des femmes médecins généralistes libérales, en privilégiant celles ayant eu des enfants avant et après 2006. 17 médecins (de 30 à 45 ans) de la région Rhône-Alpes ont été interrogés. La principale difficulté rencontrée était financière surtout pour les médecins installés. Les indemnités journalières de la sécurité sociale permettaient d'assumer uniquement les charges du cabinet et les cotisations sociales. Ce revenu était suffisant pour les remplaçantes qui ont moins de charges. Elles étaient souvent confrontées à des difficultés de versements et des retards de paiements de la part de la sécurité sociale ou de la prévoyance. Notre étude a montré que le congé prénatal n’était pas utilisé en totalité à l’inverse du congé post-natal plus largement suivi. Le congé maternité était source d'une perte de revenus conséquente, poussant parfois les femmes à écourter leur absence. Il ressortait une lourdeur administrative avec redondance des justificatifs à fournir. On notait un grand sentiment de culpabilité en cas d’arrêt de travail, vis-à-vis des confrères devant assumer la surcharge de travail, ou de la patientèle. Plusieurs médecins évoquaient une installation retardée afin de favoriser leur maternité. Malgré les progrès amorcés, il persiste de nombreuses difficultés, pour les femmes médecins généralistes libérales enceintes. Une majoration des indemnités maternité pour les femmes installées parait indispensable pour favoriser l’installation des jeunes médecins, et améliorer le quotidien de ces jeunes femmes.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (131p.) – Lieu de consultation : ORS

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires