Pieros

Lancé en 2014, le programme national de dépistage de la surdité permanente néonatale a reconfiguré la prise en charge des enfants sourds. En avançant l’âge du début de prise en charge, il favorise le développement du langage et permet d’orienter plus rapidement ces enfants vers les services dédiés. Dans ce contexte de remaniement épidémiologique et de mutation technologique, le Safep 42 propose une réflexion de type « évaluation des pratiques professionnelles » autour des médiations proposées dans son service et du dispositif « jardin éducatif ». Ce travail en méthode mixte associe des données composites : rapports d’activités, observations, entretiens, captation d’expériences, évaluation des pratiques professionnelles. La modification du public accueilli est confirmée. Une diminution de l’âge d’entrée (liée au dépistage précoce) et une augmentation de l’âge de sortie (du fait de l’augmentation du nombre d’enfants présentant des troubles associés ou des facteurs de complexité) conduisent le Safep42 à s’adapter en créant de nouvelles médiations, tout en conservant les accompagnements prévus pour les plus grands, notamment le jardin éducatif. Actuellement le Safep atteint sa capacité maximale d’accueil ; s’ajoutent à cette tension la pénurie d’orthophonistes ambulatoire et l’augmentation des situations de surdité associées au polyhandicap. Le service a dû renoncer à certaines missions afin de pouvoir continuer à prendre en charge correctement les enfants accueillis. Le programme de rééducation et d’accompagnement familial s’accompagne d’une durée de soins plus longue des enfants et ces données doivent être enregistrées par les tutelles.