Pieros

La prise en charge du diabète de type 2 (DT2) s’articule autour de deux grands axes : médicamenteux et hygiéno-diététique. Cette dernière repose sur l’éducation thérapeutique du patient (ETP) qui vise à faire acquérir au patient des compétences et de le rendre plus autonome dans la gestion de la maladie au quotidien. L'objectif vise à explorer comment les médecins généralistes de l’agglomération stéphanoise proposent une ETP à leurs patients atteints de DT2, et se positionnent vis-à-vis des structures d’ETP existantes. Cette étude qualitative a été réalisée par entretiens semi-dirigés auprès de 10 médecins généralistes de l’agglomération stéphanoise. Retranscription des entretiens, double codage et analyse par théorisation ancrée. Les médecins généralistes considèrent en majorité mettre en œuvre de l’ETP et connaissent globalement bien les structures qui la dispensent. Plusieurs difficultés viennent néanmoins freiner le recours à l’ETP : manque de coordination, sollicitation dépendante de la motivation des patients, lourdeur administrative, absence de financement adapté. Selon les médecins généralistes, une ETP efficiente ne peut être délivrée par le médecin seul au vu de ces contraintes actuelles du système de santé, mais doit reposer sur l’aide d’un autre acteur du soin. L’ETP « idéale » selon les médecin généralistes se doit d’être accessible et proche des cabinets médicaux, personnalisée à chaque patient avec un interlocuteur privilégié formé à l’ETP et enfin coordonnée étroitement avec le médecin généraliste, actuel pivot du soin. Le dispositif ASALEE semble correspondre à ses besoins. Il constitue, selon les médecins généralistes, l’avenir de la prise en charge des patients DT2 et plus généralement des patients atteints de maladie chronique.