Pieros

Plusieurs études cas-témoins ont étudié l’effet du casque sur les blessures à la tête et au visage. Celle-ci est la première en France. La population d’étude est basée sur le registre des victimes d’accidents de la circulation dans le Rhône, qui contient 13 797 cyclistes blessés (traités aux urgences, hospitalisés, ou tués) entre 1998 et 2008. L’information sur le casque au moment de l’accident est renseignée en routine. Les blessures sont codées avec l’AIS (Abbreviated Injury Scale). Les groupes de cas étudiés sont les blessés à la tête (toutes gravités, et blessés sérieux), les blessés au visage, et les blessés au cou. Ils sont comparés au groupe témoins des blessés en dehors de la zone tête-face-cou. Une analyse logistique multivariée est conduite, ajustant sur les facteurs de confusion connus et potentiels : âge, sexe, type d’antagoniste (aucun/ obstacle fixe/ animal, piéton, cyclistes/ véhicule motorisé), gravité lésionnelle hors tête-face-cou, et si significatif : en ville / hors ville, et type de route. Le port du casque lors de l’accident, divise le risque de blessures toutes gravités à la tête, par 1,4, IC à 95%=[1,2-1,7], par 1,4 aussi, IC à 95%=[1,2-1,6], le risque de blessures au visage, par 3, IC à 95%=[1,5-6,7], le risque de lésions AIS3+ (sérieuses) à la tête en ville, par 14, IC à 95%=[4-50] hors ville. Il multiplie mais de façon non significative par 1,16, IC à 95%=[0,93-1,45], le risque de lésions au cou. L’effet protecteur du casque semble identique selon que l’accident soit un accident de cycliste seul ou contre un antagoniste motorisé. Cette étude confirme un effet protecteur du casque sur les blessures à la tête et au visage. L’effet est plus marqué pour les blessures sérieuses à la tête. Il n’est pas mis en évidence d’effet néfaste au cou.