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Enquête de perception sur le rôle du médecin traitant et étude d’observation sur les diverses activités des médecins généralistes
2010
Santé
Organismes Producteurs
- Centre Rhône-Alpes d'Epidémiologie et de Prévention Sanitaire (CAREPS) *
Organismes Commanditaires
- Union Régionale des Médecins Libéraux Rhône-Alpes (URML Rhône-Alpes) *
Résumé
L'URML Rhône-Alpes a conduit une étude pour évaluer l'impact sur l'activité médicale et administrative des médecins généralistes de la mise en place du dispositif du médecin traitant, constituant un des éléments centraux de la réforme de l’Assurance maladie du 13 août 2004.Une enquête de perception sur le rôle du médecin traitant a été menée via un questionnaire envoyé à un échantillon représentatif des médecins généralistes de Rhône-Alpes. En complément, une étude spécifique sur l’activité du médecin traitant et les transferts de charges consécutifs, a été réalisée en faisant appel au volontariat auprès des médecins répondants.A l’évidence, le dispositif du médecin traitant semble avoir été faiblement approprié par les médecins généralistes. En effet, une part importante de généralistes ne connaît pas le dispositif dans son ensemble. Peu d’aspects positifs de ce dispositif ont été indiqués par les médecins. Ceux qui ont été mentionnés, outre la reconnaissance du rôle pivot du médecin généraliste, concernent quatre des six principales fonctions imparties au médecin traitant à savoir : l’orientation du patient dans le parcours de soins coordonnés, la contribution au protocole de soins pour les ALD, la coordination par la synthèse des informations et leur intégration dans le dossier patient et la démarche de prévention.Les points négatifs évoqués par les médecins généralistes ont été proportionnellement plus nombreux que les points positifs. Pour bon nombre d’entre eux, leurs conditions d’exercice sont ressenties comme dégradées depuis la mise en place du dispositif du médecin traitant. Une des principales raisons serait liée à l’augmentation de la charge de travail, notamment des tâches administratives toujours plus nombreuses qui auraient embolisé leur activité. Le temps moyen consacré aux tâches administratives réalisées lors de la consultation représente 23,4% du temps total de la consultation et le temps moyen des tâches administratives regroupées générées par les patients (hors consultation, ne donnant pas lieu à une rémunération spécifique) représente 6,4% du temps de travail hebdomadaire. Les généralistes pointent d’autres difficultés citées par ordre d’importance : le surcroît de travail, l’encadrement administratif excessif, l’accroissement des transferts de charges, le problème de compréhension par les patients de la notion de parcours de soins coordonnés, le burn-out ou l’épuisement professionnel, le problème de l’inégalité tarifaire entre les généralistes et les spécialistes et le contrôle des pratiques.
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