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État des lieux en 2015 et suivi à 5 ans des embolies pulmonaires sur le CH d’Aurillac.
2021
Santé
Auteurs Physiques
- VILANOVA (A.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE : La maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) est une pathologie fréquente et potentiellement grave. Une des complexités de sa prise en charge réside dans le choix de la durée d’anticoagulation, imposant une estimation précise du rapport risque thrombotique/risque hémorragique. La MTEV concerne de nombreuses spécialités hospitalières et libérales, la communication des informations est indispensable pour permettre cette réflexion. OBJECTIF : Nous avons souhaité évaluer la présence sur les courriers de sortie de la durée d’anticoagulation ou d’une consultation pour la définir et comparer cette durée aux recommandations en vigueur ainsi que son impact à 5 ans. MÉTHODES : Cette étude observationnelle rétrospective monocentrique concerne tous les patients majeurs, avec un diagnostic d’embolie pulmonaire sur le CH d’Aurillac entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015. La prise en charge hospitalière initiale a été comparée aux dernières recommandations en vigueur en 2015 pour la durée d’anticoagulation et le bilan étiologique. L’analyse des complications thrombotiques et hémorragiques sur 5 ans a été étudiée via les dossiers d’hospitalisation et un questionnaire téléphonique aux médecins généralistes. RÉSULTATS : En 2015, 136 adultes ont été traités pour une embolie pulmonaire au CH d’Aurillac. La durée d’anticoagulation était définie sur le courrier de sortie ou une consultation était prévue pour la définir pour seulement 28% des patients. Dans 27% les durées d’anticoagulation n’étaient pas en accord avec les recommandations. Seules 34% des recherches de cancer indiquées ont été réalisées, et 46% des recherches de thrombophilie étaient justifiées. À 5 ans, le risque hémorragique était de 23,4% et le risque thrombotique était de 15,3% sans que l’on ait pu identifier un sous-groupe significativement à risque. La co-prescription d’antiagrégant n’était interrompue que dans 25 % des cas. La mortalité globale en 2015 était de 39,5% liée principalement à un âge supérieur à 75 ans ou à la présence d’un cancer actif. CONCLUSION Cette étude souligne, d’une part, la complexité, pour un médecin seul, de définir une prise en charge conforme aux recommandations et consensuelle, et, d’autre part, les difficultés à évaluer le risque hémorragique du traitement anticoagulant. La création d’une consultation précoce dédiée et/ou d’une réunion de concertation pluridisciplinaire de thrombose pourraient être des solutions pour optimiser la prise en charge des embolies pulmonaires.
Accès à l'étude