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Etat des lieux des connaissances des médecins généralistes sur la prescription de dispositif intra-utérin (DIU) chez les patientes nullipares.

2017
Santé
Auteurs Physiques
  • COLMAS (N.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de Lyon
Résumé
Le dispositif intra-utérin (DIU) est une méthode contraceptive de longue durée d'action très efficace et recommandée en première intention chez la patiente nullipare. Mais en France, son utilisation reste faible pour cette population. L'objectif de cette étude était de quantifier les différents freins à la prescription du DIU par les généralistes chez les nullipares afin de comprendre l'écart entre les recommandations et les pratiques actuelles. Une étude observationnelle sous forme d'évaluation des connaissances des médecins généralistes dans le 1er, 2e et 3e arrondissement Lyonnais a été réalisée. Le questionnaire oral comportait des questions sur les indications, complications et contre indications du DIU, sur son efficacité contraceptive et recueillait les caractéristiques des médecins interrogés (âge, genre, activité gynécologique, activité de pose de DIU) Le critère de jugement principal était le taux de réponses correctes. Le critère de jugement secondaire était le taux de bonnes réponses en fonction des caractéristiques des médecins interrogés. Sur les 101 médecins ayant répondu sur l'utilisation du DIU chez la nullipare, 10 (9,9%) ont répondu qu'il était contre indiqué, 58 (57,4%) que la pose était plus compliquée, 86 (85,1%) que le DIU ne provoquait pas plus de complications chez la nullipare comparé à la multipare et 26 (25,7%) ont répondu que le DIU était plus efficace en pratique courante que les pilules oestro-progestatives. Le taux de bonne réponse était significativement plus faible lorsque l'âge du médecin augmentait (OR=0,35 [0,35 – 0,77] pour les plus de 60 ans par rapport aux moins de 47 ans), et plus élevé lorsque le médecin avait une activité gynécologique (OR=1,75 [1,28 – 2,41]), y compris dans l'analyse multivariée. La proportion de médecins contre indiquant le DIU du fait de la nulliparité est faible, mais le DIU est perçu comme plus difficile à poser chez ces patientes pour une majorité de médecins. Il existe toutefois une méconnaissance de la supériorité de l'efficacité contraceptive pratique du DIU comparé aux pilules oestro progestatives, ce qui devrait pourtant être un critère important de choix de contraceptif. Cependant, ces résultats montrent que les nouvelles générations de médecins, ayant de surcroit une activité gynécologique, semblent bénéficier d'une meilleure connaissance du sujet.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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