Pieros

Les soins aux enfants porteurs de troubles du spectre de l’autisme (TSA) devraient, dans les logiques contemporaines d’organisation du système de santé, être effectués en établissement médico-social de niveau 2. Une étude descriptive et rétrospective a porté sur les enfants porteurs de TSA admis dans le service spécialisé du CHU de Saint-Étienne. Cent trois dossiers ont pu être analysés (93 garçons, 10 filles). À l’admission, les enfants sont âgés de 2 à 7 ans, un cinquième des enfants ne dispose d’aucun lieu de socialisation, dans un tiers des cas la fratrie comporte un autre enfant porteur de TSA. Six enfants seulement avaient accès au langage et 1 aux jeux symboliques, 66 s’en tenait à des jeux fonctionnels et 36 aux jeux sensoriels. Les troubles du comportement, du sommeil et de l’alimentation sont présents chez une grande partie des patients. Tous les enfants présentent le facteur de complexité comprenant « un retard global de développement (absence de langage, retentissement cognitif, moteur) et/ou troubles du comportement ». Neuf familles sur dix présentent un besoin impératif et urgent de répit, et les trois quarts ont une ou plusieurs difficultés sociales. La moitié des familles ont 4 facteurs de complexité et un tiers en ont 5 ou plus. Ce travail, au sein d’un programme d’évaluation des pratiques professionnelles, illustre le nombre de situations complexes prises en charge et l’importance d’un tel dispositif au CHU dans le système de soins contemporain. Il dégage aussi des pistes d’amélioration de la qualité des soins.