Pieros

Les aidants d'une personne âgée vivant à domicile sont soumis à un fardeau, source d'épuisement avec augmentation de la morbi-mortalité et rupture de la prise en charge. Les aides professionnelles sont sous-utilisées, il s'agissait d'étudier la proportion des freins chez les aidants pour le recours aux aides professionnelles et les caractéristiques des aidants réticents. Un questionnaire à destination de l'aidant a été envoyé lors de l'envoi du plan d'aide après demande d'APA pour le proche aidé. Le taux de réponse était de 22% avec 211 questionnaires analysables. 17 à 25% des aidants sont réticents à un intervenant à domicile ou une solution de répit. 53% des aidants sont réticents à un soutien psychologique. 22 à 38% des aidants ont des facteurs objectifs de sous-utilisation des aides (coût, manque d'information). Les aidants avec des facteurs de réticence psychologique ont moins souvent recours à l'intervention à laquelle ils sont réticents. Les aidants réticents à une aide au ménage déclarent plus souvent aider leur proche toute la journée , à l'opposé les aidants qui ont une vie professionnelle et personnelle sont moins souvent réticents à l'aide au ménage. Les aidants d'une personne âgée présentant une maladie d'Alzheimer sont plus souvent réticents à une aide à la vie quotidienne ou à la toilette. Les aidants réticents à l'aide à la toilette ont plus souvent un fardeau sévère, sont plus souvent le conjoint de la personne aidée et déclarent plus souvent aider leur proche toute la journée. Les aidants réticents à un soutien psychologique sont plus souvent l'enfant et réalisent plus souvent une activité d'aide permanente. Cette étude constate une réticence psychologique dans une proportion non négligeable et source de sous-utilisation des aides professionnelles.