< Retour à la liste
Évaluation des connaissances des médecins généralistes dans la prise en charge, diagnostic et thérapeutique de l’endométriose en région Rhône-Alpes Auvergne.
2018
Santé
Auteurs Physiques
- REAT (J.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
L'endométriose est une pathologie fréquente, responsable de douleurs pelviennes chroniques, de dyspareunie et d'infertilité. Cette maladie reste encore mal connue des professionnels de santé et peut se manifester par des signes cliniques peu spécifiques. Ceci entraîne un retard diagnostic souvent important qui participe à l'aggravation de la maladie. Le médecin traitant représente souvent le premier recours vers qui ses patientes se tournent, par leur rôle de médecin de famille. Dans cette étude, les femmes représentent plus de 2/3 des effectifs, et pratiquent de manière quotidienne la gynécologie médicale. (76% pratiquent plusieurs actes par semaines). La population de notre étude est plutôt jeune avec un âge moyen de 44 ans avec une ancienneté moyenne de 14 ans en cabinet libéral. Nous avons voulu ainsi évaluer les connaissances des médecins généralistes sur la prise en charge de l'endométriose dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Il s'agit d'une étude quantitative réalisé auprès des médecins généralistes installés dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Nous avons diffusé un questionnaire informatisé et anonymisé par l'intermédiaire de l'URPS de la région. Le recueil des données s'est déroulé du 01 septembre 2017 jusqu'au 31 décembre 2017. Nous avons ainsi recueilli 448 réponses. Les analyses statistiques ont été réalisées à l'aide du logiciel R Core TEAM (2016). Les variables qualitatives ont été comparées à l'aide du test Chi-2. Pour ce qui concerne les variables quantitatives, nous avons eu recours à un test de Student. Sur la recherche des 3 principaux signes évocateurs d'endométrioses, les médecins interrogés ont bien répondu. 96.7% ont recherché une dysménorrhée, dont 33.9% étaient des hommes (p=0.004). 85.05% ont recherché une dyspareunie dont 32% d'hommes (p<0.001). 84.58% ont recherché une infertilité dont 33.1% étaient des hommes (p=0.016). 247 (58.95%) pensent que la mise en aménorrhée est le traitement de référence dans la prise en charge de l'endométriose, dont 79 hommes (32%),168 femmes (68%) et 111 (44.9%) avaient <10ans ancienneté (p=0.001). 254 (60%) médecins mettent les patientes sous POP en continu. 71 de ces répondants seulement sont des hommes (28%, p<0.001) et 49.2% des répondants ont <10ans ancienneté (p=0.568). Dans notre étude, les femmes répondent globalement mieux et de manière significative par rapport à la population homme recrutée. Le jeune âge des médecins est également un facteur de bonne réponse. Les thérapeutiques restent connues des médecins mais une plus grande accessibilité aux formations continues, notamment sur les douleurs chroniques, reste nécessaire.
Accès à l'étude