Pieros

L'objectif principal de notre étude était d'évaluer l'impact d'une campagne d'information sur le nombre d'appels au 15 pour suspicion d'AVC dans le Rhône entre septembre 2014 et octobre 2015, par rapport à l'Isère, département contrôle. Nous avons réalisé une étude quasi expérimentale de type avant/après, ici/ailleurs. Le programme a été déployé dans le Rhône sur 12 mois à partir du 29 octobre 2014 et la zone géographique contrôle était le département de l'Isère. Nous avons défini trois périodes de 2 mois d'évaluation : T0, avant la campagne d'information, soit septembre octobre 2014 ; T1, 3 mois après le déploiement, soit janvier février 2015, et T2, 12 mois après, soit septembre octobre 2015. Le critère de jugement principal était l'évolution du nombre d'appels au 15 pour suspicion d'AVC entre T0, T1 et T2 entre les 2 départements. Le programme ReACT, consistait en une campagne d'information sur les symptômes de l'AVC et l'appel au 15, utilisant de multiples supports d'information. L'évaluation de la campagne portait sur l'ensemble des appels au 15 pour suspicion d'AVC, une extraction des appels a été réalisée dans les bases des SAMU 69 et 38. Sur ces périodes, nous avons étudié 707 appels (214 à T0, 234 à T1 et 259 à T2) passés au SAMU 69 (Rhône) pour suspicion d'AVC, contre 519 (186 à T0, 174 à T1 et 159 à T2) au SAMU 38 (Isère). Nous avons retrouvé une augmentation significative du nombre d'appels au 15 dans le Rhône sur la période étudiée (p<0,01). Aucun effet significatif n'a été retrouvé sur le délai d'appel ou le nombre de thrombolyses. Notre campagne d'information a eu un impact sur la population mais celui-ci reste limité et à confirmer par d'autres études. L'objectif sera de développer de futures campagnes d'information afin d'améliorer le taux d'appel au 15 en cas d'AVC et d'en réduire les délais de prise en charge.