Pieros

Une enquête de pratique professionnelle évaluant le dépistage de l’hépatite C dans le bassin annécien a été menée du 02 Juin au 02 Juillet 2009. Elle a été réalisée à partir d’auto-questionnaires patients/médecins placés en salle d'attente comportant la liste des facteurs de risque (FDR) reconnus par l’ANAES et l’INPES, accompagnés d’affiches de sensibilisation de l’INPES. 27 médecins généralistes ont participé à l’enquête et 453 questionnaires ont pu être recueillis. Les généralistes ont été tirés au sort aléatoirement sans sélection pour critères d’appartenance à des réseaux VHC. 30,2% des patients avait été exposés à une ou plusieurs situations à risque. Un test de dépistage avait été prescrit à 34 % des patients dits « à risque ». Ce sous dépistage concerne plus particulièrement les FDR dits « nouveaux » (tatouage, piercing, drogue en sniff, soins médicaux en pays de forte endémie, etc….) mais a aussi été retrouvé avec les FDR dits « historiques»: seulement 42,6% des patients transfusés avant 1992 et 57,4% des patients ayant utilisé des drogues en IV avaient été dépistés. Parmi les patients à risque non dépistés, le médecin a déclaré ne pas connaitre l’ATCD d’exposition de son patient à une situation à risque d’hépatite C pour 53,4% d’entre eux. Et pour 20,5%, il a déclaré ne pas avoir reconnu leur FDR en tant que tel. 3% des patients à risque n’avaient pas réalisé leur sérologie VHC antérieurement prescrite. Suite à cette étude, les médecins ont prescrit 68 sérologies. Ceci permettant un dépistage global de 82,1% des patients à risque avec découverte de 2 hépatites C. 8 mois après l’enquête, l’activité sérologique des médecins du panel a augmenté de 56,5 %.