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Evaluation multimodale des caractéristiques cliniques, biologiques et psycho-sociales des patientes atteintes d’anorexie mentale âgées de plus de 35 ans.
2019
Santé
Auteurs Physiques
- BELLETON (Guénaëlle)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
L’anorexie mentale (AM) est une pathologie psychiatrique habituellement décrite chez la femme jeune et dont les formes touchant la femme plus âgée restent méconnues. L’objectif de cette étude est de décrire et caractériser un groupe de patientes anorexiques de plus de 35 ans selon des critères à la fois somatiques et psycho-sociaux. Les données psycho-sociales, les comorbidités psychiatriques ainsi que les paramètres morphologiques et hormonaux ont été recueillis chez 50 patientes de plus de 35 ans (AM35) présentant une AM bilantées en endocrinologie au CHU de Saint-Étienne entre 2013 et mai 2019. Ces données ont été comparées avec un groupe de témoins et un groupe de patientes AM jeunes (AMJ). L’âge moyen de ces patientes était de 47.5 ans. Les formes chroniques (94 %) et restrictives pures (62 %) étaient majoritaires. 50 % des patientes ont maintenu une vie professionnelle active. La maternité concernait 60 % des patientes dont 23 % grâce à la PMA. L’AM était associée à un épisode dépressif caractérisé dans 60 % des cas. Malgré un IMC similaire, le taux de T3 libre moyen dans le groupe AM35 était plus élevé que dans le groupe AMJ. 46 % des patientes du groupe AM35 n'étaient pas dénutries. A IMC et âges similaires, ces deux sous-groupes diffèrent par le taux de leptine et le pourcentage de masse grasse. Les T-score rachidien et fémoral sont significativement abaissés dans le groupe AM35 comparativement au groupe AMJ. Cette population AM35 constitue un groupe très hétérogène sur le plan nutritionnel, certaines patientes semblant s’être adaptées à un nouveau poids d’équilibre. Si beaucoup sont parvenues à mener une vie professionnelle et à fonder une famille, la majorité d’entre elles souffre de syndrome dépressif. La prise en charge de ces patientes chroniques est complexe et doit être multidisciplinaire.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (52 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne