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Évaluation rétrospective en imagerie par résonance magnétique de l’évolution des lésions d’endométriose chez des patientes non opérées.

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • PACHECO (T.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE L’endométriose est une pathologie fréquente, touchant 10 % des femmes en âge de procréer et à l’origine de douleurs pelviennes chroniques. L’IRM constitue l’examen de référence pour le bilan lésionnel. La prise en charge chirurgicale de l’endométriose profonde est complexe et expose à un risque de complications postopératoires. L’efficacité du traitement médical sur les douleurs est bien établie dans la littérature et son impact sur l’évolution des lésions d’endométriose profonde est plus discuté. L’histoire naturelle de la maladie endométriosique est complexe en raison de multiples facteurs susceptibles de modifier l’évolution lésionnelle. OBJECTIF Étudier l’évolution des lésions d’endométriose au cours du temps en IRM, chez des patientes n’ayant pas bénéficié de traitement chirurgical. Analyser secondairement les facteurs influençant cette évolution, en particulier le traitement médical. MÉTHODE Étude observationnelle rétrospective monocentrique réalisée au CHU de Clermont-Ferrand entre novembre 2015 et septembre 2019, incluant des patientes présentant au moins une lésion d’endométriose profonde, non opérées et ayant eu au minimum deux IRM pelviennes avec un délai minimal de neufs mois. Les IRM ont été relues de façon indépendante et en aveugle par un radiologue junior et deux radiologues seniors spécialisés en imagerie de la femme, afin d’analyser l’évolution en taille et en nombre des lésions d’endométriose. RÉSULTATS 55 patientes ont été incluses, dont 71 % ayant initialement consulté en gynécologie pour des douleurs pelviennes, et 35 % pour infertilité. Le délai moyen entre les deux IRM était de 23 mois. Parmi les patientes incluses, 69 % bénéficiaient d’un traitement médical d’intervalle, et 31 % n’en ont pas reçu. Il n’a pas été démontré de différence significative à la progression ou à la régression en IRM des lésions d’endométriose au cours du temps, quelle que soit la localisation. Les données n’ont pas permis de conclure quant à l’influence de la prise d’un traitement hormonal. Il existait une majoration en taille des lésions d’endométriose entre la première et la seconde évaluation IRM, moins marquée chez les patientes sous traitement hormonal. Au moins une lésion d’endométriose profonde et/ou ovarienne était apparue chez six patientes lors de la seconde IRM. En parallèle nous avons observé une régression lésionnelle chez six patientes au cours de cette étude. Il existait une bonne corrélation entre l’évolution douloureuse subjective des patientes et l’évolution radiologique des lésions lors de la seconde IRM pour les atteintes d’endométriose profonde postérieure et ovarienne, sans qu’une puissance statistique suffisante n’ait été obtenue. Ces résultats étaient reproductibles puisqu’il existait une bonne concordance entre les radiologues séniors et junior concernant la détection des lésions d’endométriose, notamment profonde. CONCLUSION Cette étude n’a pas mis en évidence de différence significative concernant l’évolution en taille des lésions d’endométriose en IRM chez des patientes n’ayant pas bénéficié de traitement chirurgical, quelle que soit la localisation. La prise d’un traitement hormonal semblait être associée à une moindre progression lésionnelle, sans qu’une puissance statistique suffisante n’ait pu être obtenue.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires