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Évaluation des risques psychosociaux de la population des personnels de l’université Lyon 1: identification de populations à risque.
2019
Santé
Auteurs Physiques
- HAHN (J.-G.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
La problématique des risques psychosociaux connaît un véritable essor dans le monde du travail depuis les années 2000. Ils deviennent une préoccupation prioritaire pour les structures dont la gestion des anciens risques est généralement bien prise en compte. Cette étude a été réalisée à la demande du CHSCT de l'Université Claude Bernard Lyon 1 dans le cadre de l'évaluation de la prévalence des risques psychosociaux et de leur prévention. Les données ont été recueilles grâce à un questionnaire proposé à l'ensemble des personnels de l'université via une application Internet sécurisée avec accès individuel. Ce questionnaire comprenait des items suggérés par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche en matière d'évaluation des RPS, ainsi que les échelles d'évaluation de Karasek, de Siegrist, et le QSP-9 qui permettait de s'intéresser au champ de la santé mentale. 1031 répondants ont participé, soit 22,4% de l'effectif total de l'université. Les répondeurs de cette enquête présentaient une demande psychologique et une latitude décisionnelle plus importantes que la population française active. Les BIATSS titulaire/CDI de catégorie C étaient les plus exposés au jobstrain et au manque de reconnaissance. Les femmes étaient plus exposées au jobstrain , au manque de reconnaissance et à la violence sur le lieu de travail. Les doctorants, les enseignants titulaires comme les contractuels, les chercheurs et enseignants chercheurs étaient plus touchés que les autres personnels par le surinvestissement. Une prévalence de 10,4% de symptômes d'épisode dépressif majeur et 8,2% d'idées suicidaires a été observée sur l'ensemble de l'effectif. Les doctorants ainsi que la classe des enseignants et chercheurs contractuels présentaient un surrisque : ils déclaraient respectivement 15,5% et 11,1% d'idées suicidaires. Ce travail a contribué à mieux définir les risques psychosociaux présents à l'université, ce qui permettra de développer un plan de prévention adapté aux situations mises en évidence selon les catégories socioprofessionnelles.
Accès à l'étude