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Évaluation du suivi de la prévention secondaire post AIT dans la population roannaise en 2016 et 2017.

2019
Santé
Auteurs Physiques
  • MACHABERT (Clotilde)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
L’incidence des AVC et des AIT est en cours d’augmentation malgré un traitement de prévention secondaire, reposant sur la trithérapie associant un antihypertenseur, un hypocholestérolémiant et un antiagrégant plaquettaire, recommandé par l’HAS. L’observance de ce traitement est donc un véritable enjeu afin de limiter le risque de récidive. Notre objectif était de déterminer le taux d’observance du traitement dans les 3 à 6 mois suivant la sortie d’hospitalisation du CH de Roanne à la suite d’un AIT ainsi que de déterminer les facteurs de mauvaise adhésion au traitement. Une étude descriptive rétrospective monocentrique a été réalisée entre le 11 janvier 2016 et le 31 décembre 2017 puis secondairement une étude qualitative. Les patients admis aux urgences du CH de Roanne et pour lesquels le diagnostic d’AIT a été retenu ont été inclus dans l’étude descriptive ; au sein de ces patients, ont été sélectionnés ceux dont l’observance était insatisfaisante afin de leur proposer de participer à l'étude qualitative. Les données ont été recueillies grâce à leur dossier médical informatisé. Parmi les 285 dossiers étudiés, 159 patients ont été retenus. L’âge médian était de 77 ans [68-88] et le sexe ratio de 0.7. L’hypertension artérielle était le facteur de risque le plus fréquent (98 patients, 62 %) et 56 patients avaient 2 facteurs de risques ou plus (35 %). La durée médiane d’hospitalisation a été de 2 jours, 118 patients (74 %) ont été pris en charge au sein de l’USINV de l’hôpital de Roanne. 92 patients (58 %) se sont vus proposer une consultation de suivi avec un neurologue entre le 3ème et 6ème mois suivant leur départ et 86 patients (54 %) sont venus au rendez-vous. Il a été constaté 29 modifications de traitement (34 %) dont 9 (10 %) sans raison médicale évidente. Parmi ces arrêts non justifiés, les antiagrégants plaquettaires sont impliqués chez 6 patients (66 %) et les statines chez 4 (44 %). Avoir moins de 2 facteurs de risque cardiovasculaire était un facteur de risque de mauvaise observance. Les facteurs de mauvaise adhésion au traitement étaient une mauvaise compréhension de la pathologie (doute diagnostique, maladie silencieuse, absence d’étiologie), une mauvaise relation médecin-malade (manque de confiance, désaccords, sentiment de ne pas être écouté, manque de suivi), le traitement (galénique, peur des effets secondaires, diabolisation d’un traitement, mauvaise compréhension du traitement) et l’organisation du service. Le taux d’observance entre 3 et 6 mois est parfaitement correct (89 % d’observance) même s’il reposait sur les déclarations des patients et qu’il était probablement un peu trop précoce. Les patients avec peu de facteurs de risque cardio-vasculaires sont plus à risque d’avoir une observance insatisfaisante. Les facteurs de risque de mauvaise adhésion thérapeutique retrouvés sont liés au patient, liés à la maladie, liés au médecin et liés au traitement. L’éducation thérapeutique sera le prochain axe de travail de la filière neurovasculaire du CH de Roanne.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (36 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires