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Facteurs de résistance à l’arrêt du tabac et facteurs de risque de rechute au cours du sevrage : étude d’une cohorte historique de patients fumeurs suivis dans un centre de santé et de prévention entre 2015 et 2020.

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • PORFILIO (L.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de Lyon
Résumé
Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme est un enjeu crucial de santé publique. Les médecins peuvent améliorer l'espérance de vie et la qualité de vie des patients, grâce au sevrage du tabac et à la prévention de la rechute. Les lignes directrices européennes pour le traitement de la dépendance au tabac soulignent que des études nouvelles sont nécessaires pour identifier les profils à haut risque de rechute et pour définir des stratégies de prévention individuelles. Après un rappel des recommandations en vigueur, une revue narrative de la littérature a été réalisée au sujet des facteurs prédictifs d'arrêt et des facteurs de risque de rechute au cours du sevrage tabagique. Nous avons constitué une cohorte historique de 272 patients fumeurs, suivis sur au moins deux consultations par une tabacologue du centre de santé et de prévention de Villefranche-sur-Saône, entre 2015 et 2020. Les 91 patients n'ayant bénéficié que d'une seule consultation n'ont pas été inclus. Le recueil des données comprenait des caractéristiques sociodémographiques, les antécédents somatiques, psychiatriques et toxicologiques, ainsi que l'histoire du tabagisme (passé et contemporain de la prise en charge). L'objectif était d'identifier, d'une part, des facteurs de résistance à l'arrêt du tabac (sur le critère binaire d'initiation du sevrage) et, d'autre part, des facteurs de vulnérabilité face à la rechute (sur le critère quantitatif du délai entre le début du sevrage et la survenue d'une rechute). D'après les analyses, le sevrage était moins susceptible d'être initié chez les patients qui n'avaient jamais réussi un sevrage d'au moins 6 mois avant leur prise en charge, chez ceux qui fumaient au moins 20 cigarettes par jour, qui présentaient un score d'anxiété intermédiaire (échelle HAD) ou qui étaient traités par antidépresseurs. Chez les patients ayant initié un sevrage, un niveau d'études inférieur au baccalauréat, la consommation récente de cannabis et un score de dépression intermédiaire (échelle HAD) étaient associés à une rechute statistiquement plus précoce.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires