Pieros

Le TSA est un handicap d'actualité médicale et politique. Le gouvernement définit des mesures à travers des plans autisme, dans le but de rattraper le retard en matière d'accompagnement des personnes autistes. Le réseau de repérage et de diagnostic est codifié en 3 lignes. Aujourd'hui, chez l'adulte, les centres de diagnostic sont engorgés et les parcours sont peu structurés. Nous nous sommes intéressés aux facteurs influençant les parcours diagnostique et de soins chez l'adulte dans le but de recueillir des pistes d'amélioration. Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 14 soignants en Rhône-Alpes (psychologues, médecins généralistes et psychiatres) appartenant aux 3 lignes. Nous avons étudié les facteurs favorisants, les points négatifs et les attentes des acteurs de soins. Des progrès voient le jour comme l'installation en première ligne de psychologues formés au TSA, la création d'un réseau de soins somatiques spécifiques aux patients autistes. Cependant, les problématiques sont nombreuses : la communication interprofessionnelle restreinte, le manque de reconnaissance du travail des soignants, les difficultés d'accès au diagnostic et aux soins liées à l'insuffisance des structures, la sectorisation des soins, la procédure de validation du diagnostic, aux soins non remboursés, à la méconnaissance des professionnels de santé du TSA et de leur place au sein des parcours. Plusieurs propositions d'amélioration ont émergé de notre travail, comme la sensibilisation et la formation des acteurs de soins, la multiplication des structures de diagnostic et de soins dans différents secteurs géographiques, l'enrichissement de consultations "TSA" au sein des CMP, la réévaluation de la procédure de validation diagnostique, la définition d'un référent autisme hospitalier, l'établissement de recommandations pour le suivi en ambulatoire, la révision du système de financement des soins, la reconnaissance du travail et du temps des soignants.