Pieros

En France, les échecs contraceptifs sont nombreux, parfois liés à l’inadéquation entre la méthode et le mode de vie des femmes. Malgré la diversité contraceptive, une norme française persiste : préservatifs, pilules puis dispositifs intra-utérins utilisés successivement dans la vie des femmes. L’objectif de l’étude est d’explorer les raisons du choix contraceptif des femmes et les déterminants du changement.
Cette Étude qualitative a été menée par entretiens semi-dirigés, auprès de dix-sept femmes âgées de 17 à 50 ans, entre octobre 2014 et février 2015, analysés par thème. Le parcours contraceptif reflétait le modèle français. Les participantes ont jugé leur contraception adaptée à leur situation. La pilule était largement utilisée, souvent remplacée par une méthode jugée moins contraignante. Parmi les critères de choix : l’efficacité, la facilité, la durée d’action, les avantages non contraceptifs et le coût ont été cités. A l’inverse, la crainte de la méthode contraceptive et de ses effets indésirables notamment la présence d’hormones ou l’aspect invasif participaient au non-choix. La parentalité, des modifications du mode de vie ou de la sexualité déclenchaient un changement contraceptif. L’histoire de vie, l’âge, l’entourage ou la religion pouvaient influencer le choix, moins le partenaire. Les soignants conseillaient les participantes parfois insuffisamment à leurs yeux.
Les critères de choix contraceptif, propres à chaque femme, devraient donc être systématiquement considérés par les soignants dans l’aide à la décision pour permettre une contraception adaptée, gage d’une meilleure efficacité.