< Retour à la liste
Gestion des consultations non programmées en cabinet de médecine générale : quels avantages et inconvénients selon le mode d’exercice ? : étude qualitative menée auprès de 15 médecins généralistes de la région Rhône-Alpes.
2017
Santé
Auteurs Physiques
- VALLE (F.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
La Cour des comptes écrit en 2007 que "les services d'urgence sont devenus, pour une part très importante, des services de consultations non programmées". Le nombre de consultations dans les services d'urgence est en augmentation croissante, 75% de ces passages ayant lieu en journée de 8 heures à 20 heures, quand les cabinets de médecine générale sont ouverts. Pourquoi ces patients ne consultent-ils pas auprès de leur médecin généraliste, pendant les horaires d'ouverture des cabinets ? L'objectif principal de l'étude est de décrire les avantages et inconvénients de la gestion des consultations non programmées dans les cabinets de médecine générale selon les différents modes d'exercice. Ce travail est une étude qualitative composée de 15 entretiens semi-dirigés de médecins généralistes exerçant en Rhône-Alpes. Un codage entretien par entretien puis transversal a été effectué. Une triangulation de l'analyse des données a été établie à partir des verbatim. Résultats et Discussion : L'amélioration de la gestion des consultations non programmées passent par celle de l'agenda des médecins généralistes. Mettre en place des plages dédiées à celles-ci avec un seul motif par consultation et renforcer la formation des secrétaires à la régulation médicale est une proposition avancée par les médecins. La présence d'un secrétariat est un élément clé représentant un investissement rentable pour le confort de travail qu'il permet, l'optimisation du temps de présence médical et la flexibilité d'organisation des consultations non programmées. Le secrétariat physique, bien que contraignant par le statut d'employeur qu'il génère, est le poste central des structures pluriprofessionnelles. Le télésecrétariat est lui moins coûteux et plus accessible à des médecins exerçants seuls. L'avènement des plateformes de prise de rendez-vous sur internet permet de mixer différents types de régulation des prises de rendez-vous et d'alléger un secrétariat existant. La mise en place d'une structure référente pour les soins non programmés, au sein des exercices de groupe ou de maisons de santé pluridisciplinaires, avec un logiciel partagé et une entente commune pour la gestion de ceux-ci est une solution apportée dans les zones en difficulté sur le plan de la démographie médicale. Conclusions : Prévoir en amont la gestion des consultations non programmées avec la présence de plages dédiées est facilité par la présence d'un secrétariat et l'exercice de groupe. Promouvoir ceux-ci par des aides à l'investissement, le développement des maisons de santé, un statut d'employeur facilité et un renforcement de la formation à la régulation médicale des secrétaires est primordial.
Accès à l'étude