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Implication des hommes dans la contraception vue par des femmes : étude qualitative en Rhône-Alpes.
2013
Santé
Auteurs Physiques
- CUSSAC (Aurélie)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
En France, depuis 30 ans le nombre de grossesses non prévues a diminué mais pas le nombre d’IVG, en dépit d’une diffusion massive de la contraception. Plusieurs organismes internationaux ont préconisé de développer l’implication de l’homme dans la planification familiale. Une précédente étude a montré que certains hommes semblaient prêts à partager la charge contraceptive. Le but de notre étude est d’explorer la vision des femmes concernant l’implication des hommes dans la contraception.Enquête qualitative par entretien semi directif de seize femmes réalisée d’août 2012 à janvier 2013, recrutées dans des cabinets de médecine générale. Les entretiens ont été retranscrits et analysés par thèmes. La plupart des femmes interrogées connaissaient la définition de la contraception. Elles ont cité les méthodes les plus utilisées en dehors de la contraception d’urgence. L’oubli de contraceptif oral a semblé une importante préoccupation. En dehors du préservatif masculin, cité pour son double usage préventif, la plupart des femmes a estimé que leur partenaire se sentait fréquemment dédouané de toute responsabilité contraceptive car il n’était pas concerné physiologiquement par la grossesse. Malgré des doutes, liés aux représentations sociales, quant à la responsabilisation et la maturité des hommes dans le domaine contraceptif et compte tenu des difficultés rencontrées par elles-mêmes, les femmes ont toutes adhéré à l’idée d’une contraception masculine de longue durée, réversible, écartant ainsi le risque d’oubli. Le choix contraceptif est actuellement sous la maîtrise des femmes qui en portent fréquemment, seules, la responsabilité. Elles semblent prêtes à partager la tâche contraceptive sous certaines conditions. Ainsi, sous réserve de disposer de moyens adaptés, la prise en charge contraceptive au sein des couples pourrait évoluer pour ceux qui le souhaitent.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (96 p.) – Lieu de consultation : BUStEtienne