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Intérêts des médecins généralistes pour la recherche : une étude transversale sur Saint-Étienne et sa périphérie.

2021
Santé
Auteurs Physiques
  • CHAPUY (Erika)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
La médecine s’appuie sur des recommandations établies sur des preuves scientifiques issues de la recherche clinique. Les données actuelles de la science médicale sont le plus souvent issues d’études hospitalières et basées sur la petite proportion de la population soignée à l’hôpital. Pour une prise en charge adaptée, la médecine générale doit pouvoir bénéficier de ses données probantes. En France, le nombre de médecins généralistes voulant s’impliquer dans la recherche reste faible. L’objectif de cette étude était d’identifier les médecins généralistes acceptant de faire partie d’un réseau d’investigateurs dans la région stéphanoise et de connaître leurs attentes pour y participer. Une étude épidémiologique transversale a été menée sur les médecins généralistes installés en Loire ou Haute-Loire, avec une activité libérale. Le recueil de données s’est déroulé par l’intermédiaire d’un questionnaire numérique mis en ligne en décembre 2018, avec une relance en janvier 2019. Leur expérience dans la recherche, leurs thématiques de prédilection, les caractéristiques des médecins généralistes, ainsi que les modalités d’organisation pratique d’un réseau d’investigateurs souhaitées ont été recueillies. Sur les 1 103 questionnaires envoyés, 96 médecins généralistes ont répondu soit 8.7 %, et 86 réponses ont été analysées. La plupart des médecins répondeurs étaient convaincus de l’importance de la recherche pour la médecine générale, et pour la qualité des soins. Soixante-quatre médecins étaient intéressés par la recherche, parmi lesquels 63.9 % pensaient pouvoir participer à 1 étude ou plus de manière annuelle, à raison d’une heure par mois avec une rémunération basée sur le tarif de 3 ou 4 consultations par heure de travail. Les médecins jeunes, les MSU, et les médecins ayant bénéficié de formation antérieure étaient significativement plus intéressés par la recherche et le désir d’intégrer un réseau d’investigateurs. Les freins principaux étaient le manque de temps et le manque de sollicitations. Le faible taux de réponse reflète la difficulté d’identifier les médecins généralistes comme potentiels investigateurs. La compensation financière, la reconnaissance, les thématiques souhaitées et la diminution des lourdeurs administratives sont des moteurs primordiaux pour favoriser la participation aux études. La création de réseaux d’investigateurs permettrait d’optimiser le développement de la recherche, qui est un enjeu actuel majeur en médecine générale.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (34 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires