< Retour à la liste

Intérêts et pratiques de l’allergologie par les médecins généralistes: résultats d’une étude observationnelle réalisée auprès des médecins généralistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes : analyse de 403 réponses.

2017
Santé
Auteurs Physiques
  • SALVIDANT (M.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de Lyon
Résumé
L'allergie est une maladie multifactorielle d'origine immunologique dont la prévalence augmente depuis plusieurs décennies. Elle toucherait 500 millions de personnes dans le monde et serait la quatrième maladie chronique. Cette augmentation est grandement liée aux modifications de nos modes de vie et de notre environnement qui influencent le système immunitaire en faveur de l'allergie. De nombreuses études montrent que l'accroissement de la prévalence de l'allergie ne devrait pas s’arrêter. Les allergies sont déjà à l'origine de coûts de santé importants qui devraient par conséquent augmenter à l'avenir. Les médecins généralistes sont au centre de la prise en charge des patients allergiques. Ce sont les premiers médecins qu'ils consultent pour leurs symptômes. Les motifs de consultation des patients allergiques sont d'abord la gêne que peut occasionner leur maladie, à l' origine d'une altération de leur qualité de vie. Mais les symptômes cachent souvent une véritable souffrance psychologique. Il revient donc aux médecins généralistes de reconnaître la nature allergique des symptômes, mais aussi la souffrance qui peut se cacher derrière, afin de proposer une prise en charge optimale (qui peut passer par la consultation spécialisée). Une bonne prise en charge réduirait les coûts de la maladie. Or, la formation allergologique au sein du cursus médical en France est actuellement très faible (1 ,4% du programme de deuxième cycle des études médicales), à l'origine d'une méconnaissance des pathologies allergiques. L'étude proxémique des termes « connaissance » et « intérêt » montre que ces deux notions sont interdépendantes. La bonne connaissance d'une discipline lui apporte de l'intérêt et inversement, ce qui améliore la prise en charge médicale. Le faible niveau de formation en allergologie à l'université entraîne-t-il un faible intérêt pour la discipline, à l'origine d'une prise en charge de l'allergie inadaptée de la part des médecins généralistes? Évaluer l'intérêt et les pratiques de l'allergologie par les médecins généralistes afin de savoir si des modifications améliorant la prise en charge des pathologies allergiques peuvent être proposées. Il s'agit d'une enquête observationnelle transversale descriptive réalisée au moyen d'un questionnaire en ligne soumis aux médecins généralistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette étude apporte des résultats attendus, concordants avec ce que rapporte déjà la littérature, à savoir qu'il existe une certaine méconnaissance de l'allergie de la part des médecins généralistes, particulièrement au sujet des allergies les plus fréquentes, et que les pratiques ne sont pas toujours adaptées. Elle permet également de mettre en évidence des résultats inattendus. Les médecins interrogés ont de l'intérêt pour la discipline et les réactions allergiques les plus sévères. Ils reconnaissent un manque de formation, sont d'accord avec l'idée de l'augmenter et sont intéressés par des formations pratiques en allergologie. Paradoxalement, ils participent peu aux formations postuniversitaires d'allergologie. Ils ont également des pratiques contradictoires concernant les réactions sévères, malgré l'importance qu'ils semblent leur accorder dans la manière d'adresser les patients. L'intérêt des médecins généralistes pour l'allergologie existe. Il serait important d'augmenter la formation universitaire allergologique, mais aussi de proposer des formations postuniversitaires accessibles et adaptées pour les médecins généralistes installés.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires