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Intoxication médicamenteuse au paracétamol : une étude rétrospective sur la prise en charge aux urgences adultes du CHU de Clermont-Ferrand (étude IMPASSE).

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • KWAKYE AGYEMANG (A.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université Clermont Auvergne
Résumé
CONTEXTE Le paracétamol est le médicament antipyrétique et analgésique le plus prescrit et vendu dans le monde. L’exposition toxique au paracétamol est responsable d’une hépatite cytolytique dose-dépendante liée à la production en excès de son métabolite réactif, le N-acétyl-p-benzoquinone-imine (NAPQI). L’intoxication au paracétamol est la première cause d’insuffisance hépatique aiguë en France et dans les pays occidentaux. L’apport intraveineux de N-acétyl-cystéine (NAC) constitue l’antidote spécifique. OBJECTIF L’étude IMPASSE vise à décrire les aspects épidémiologiques, l’incidence des complications hépatiques et l’évaluation des pratiques professionnelles des cas d’intoxications médicamenteuses au paracétamol prises en charge aux urgences adultes du CHU de Clermont-Ferrand au cours de la période 2018-2020. MÉTHODE Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique concernant les patients adultes admis au sein des urgences et de l’UHCD du CHU de Clermont-Ferrand pour suspicion et/ou intoxication au paracétamol entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020. RÉSULTATS Cent trente-sept patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 35.6 ans avec une prédominance féminine de 56.9 %. Les intoxications médicamenteuses étaient d’origine volontaire dans 92.6 % des cas. Onze patients ont présenté un profil biologique compatible avec une Acetominophen-induced-liver-injury (AILI). L’âge, le sexe féminin, l’insuffisance rénale chronique, la présence d’au moins un antécédent psychiatrique, en particulier un syndrome anxio-dépressif ou une tentative de suicide par intoxication médicamenteuse volontaire, sont significativement (p < 0.05) associées à la survenue d’une AILI. L’incidence d’une insuffisance hépatique aiguë est nulle. 59 % des patients ont bénéficié d’un traitement antidotique par N-acétyl-cystéine dont 5 % ont développé des effets indésirables. CONCLUSION Cette étude a permis d’analyser les profils de patients consultant les urgences et admis en UHCD au CHU de Clermont-Ferrand pour intoxication au paracétamol, d’identifier les facteurs prédictifs de survenue d’une AILI et d’analyser les démarches diagnostiques et thérapeutiques adoptées par les praticiens lors de la prise en charge. La connaissance des dernières recommandations en toxicologie d’urgence revêt un rôle fondamental dans l’amélioration de la pratique clinique des médecins urgentistes face aux intoxications médicamenteuses.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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