Pieros

L’intérêt de la DRDJSCS se porte ici sur les jeunes dits « en errance » sans considérer cette dénomination comme inamovible ni au plus près des situations réellement vécues. C’est d’ailleurs là que se situe la demande. Ces jeunes dits « en errance », le sont-ils vraiment, et si oui, qu’est-ce qui est entendu, vécu derrière ce terme ? La demande initiale nous invite donc à explorer les situations vécues par les jeunes concernés, si possible avec eux, et en tirer des pistes de réflexion, voire de travail pour approcher le plus justement ce qu’ils expérimentent.
Pour ce faire, 31 professionnels ont été rencontrés dans la région et ce dans 24 structures. Notre étude ne pouvait pas prétendre à l’exhaustivité mais il nous semblait opportun de recueillir d’une manière assez large les perceptions que les professionnels, au travers de leur pratique quotidienne, avaient de ce « public » mouvant et disparate. Leurs apports ont grandement nourri la réflexion et le croisement avec les matériaux recueillis auprès de jeunes concernés par cette extrême précarité s’est révélé fructueux.
Du côté des enquêtés, 15 entretiens formels ont été conduits avec des jeunes concernés soit dans des structures soit dans des espaces divers (à leur domicile, dans la rue, en voiture, dans un squat, dans un parc, etc.). Des entretiens informels avec ces mêmes enquêtés et/ou leurs entourages ont été réalisés en fonction des opportunités.