Pieros

Les médicaments génériques, ont permis depuis les années 90, de réaliser une économie sur les dépenses de santé publique. Pourtant depuis les dernières années, on constate une diminution du volume de médicaments génériques prescrits. L’objectif principal était d’évaluer le comportement de prescription du médicament générique par les médecins généralistes. Le critère principal était l’influence de l’âge sur la prescription de ces molécules et les critères secondaires : l’influence de la visite médicale et de la revue Prescrire®. Cette étude qualitative, a été menée entre avril 2014 et juillet 2015, auprès de dix-sept médecins généralistes volontaires, interrogés au cours d’entretiens individuels ou collectifs. Les participants ont été anonymisés. L’analyse des données par encodage a montré une saturation des données dès le huitième entretien, confirmée par le neuvième. L’étude montre l’implication des interrogés sur la prescription en DCI facilitée par l’outil informatique, mais l’habitude et la perte de temps, font que les noms commerciaux restent majoritaires sur les ordonnances manuscrites, sans distinction sur les critères de jugement. Les médecins les plus anciens négocient moins avec les patients que les jeunes, ces derniers étant pour une promotion plus importante du générique. La visite médicale et la revue Prescrire® n’influencent pas la prescription du générique. Les généralistes se sentent impliqués dans la promotion des génériques, en prescrivant en DCI. Les plus anciens fonctionnent sur un modèle paternaliste et se reposent sur le pharmacien. Ils ne sont pas tous d’accord quant aux économies faites par les génériques. La différence de conditionnement selon les laboratoires de génériques sensibilise l’ensemble des participants sur le risque de dépersonnalisation du traitement surtout pour les patients âgés. L’avis des patients et des pharmaciens devraient être exposés dans des études complémentaires.