Pieros

Avec la raréfaction des visites médicales à domicile, les urgences pré-hospitalières sont assurées par les structures mobiles d’urgence et de réanimation et les sapeurs-pompiers accompagnés d’infirmiers sapeurs-pompiers (ISP). Cette thèse s’est intéressée aux pathologies rencontrées lors des interventions en fonction de leur classification internationale des soins primaires version 2, ainsi qu’aux Protocoles infirmiers de soins d’urgence (PISU) mis en place. Une étude d’évaluation des pratiques professionnelles a été menée par analyse systématique de l’ensemble des données de retour d’intervention des ISP du SDIS de la Loire au cours de l’année 2019. Parmi les 2 969 interventions et 5 036 PISU réalisés, les traumatismes et polytraumatismes sont les pathologies les plus prises en charge. Hors traumatologie, les plus fréquentes sont les douleurs thoraciques, les intoxications au monoxyde de carbone et les arrêts cardio-respiratoires (ACR). Pour ce qui est des PISU, les protocoles antalgies sont les plus utilisés et en seconde position vient l’absence d’application de PISU, ce qui prouve une autorégulation des ISP. On retrouve ensuite les protocoles douleur thoracique, ACR de l’adulte et resucrage. Les ISP occupent une place de plus en plus importante en France dans la chaîne des secours. Grâce à un domaine d’interventions large et une grande autonomie d’action, ils permettent de limiter grandement les sorties d’équipe médicale du SMUR, notamment dans des situations qui ne nécessitent pas de médecin immédiatement.