Pieros

L’incontinence urinaire a une prévalence élevée et un retentissement important sur la qualité de vie, notamment des femmes. Une intervention chirurgicale est possible après échec des mesures hygiéno-diététiques et de la rééducation, ou d’emblée en cas d’atteinte sévère. L'objectifs vise à analyser le parcours de soins de femmes de moins de 75 ans avant une intervention pour incontinence urinaire et proposer d’éventuelles améliorations. Une enquête quantitative, multicentrique, rétrospective, déclarative a été menée du 10 septembre 2019 au 25 novembre 2019, par auto-questionnaire anonyme, auprès de femmes de 32 à 75 ans opérées dans différents hôpitaux de la Loire. Sur 204 questionnaires, 97 ont été exploités, 47.4 % des femmes présentaient une incontinence d’effort, 48.5 % mixte et 4.12 % par impériosité. Avant l’intervention, elle évoluait depuis 5 ans en moyenne et entraînait une gêne évaluée à 7.5/10. 79 % utilisaient fréquemment des protections et des mesures de reprogrammation mictionnelles. Les règles hygiéno-diététiques et le calendrier mictionnel étaient peu appliqués. 85.6 % des femmes se sentaient à l’aise pour en parler à un médecin. 40 % avaient réalisé une analyse d’urine, 71 % un bilan urodynamique et 47 % une échographie abdomino-pelvienne. 77 % ont effectué une rééducation, 38% une auto-rééducation, 7 % ont utilisé des médicaments. La qualité de vie post opératoire a été évaluée à 7.8/10 ; 58 % s’estimaient guéries et avoir une meilleure qualité de vie sexuelle. Le parcours de soins pourrait être amélioré grâce à un dépistage systématique par les médecins et l’élaboration d’un plan de soins visant à éloigner la résignation face à l’incontinence urinaire.