Pieros

La participation au dépistage du cancer colorectal, généralisé depuis 2009 en France, est hétérogène et en dessous des objectifs recommandés de 45 %. L’objectif de cette étude était d’analyser les représentations des patients à la lecture du courrier d’invitation de VIVRE et les améliorations suggérées. Il a été réalisé, après consentement oral, quinze entretiens semi-dirigés auprès de patients, dans des cabinets de médecine ligériens entre février et avril 2018. Chaque entretien a été retranscrit puis analysé thématiquement. La simplicité du test immunologique et le bénéfice du dépistage organisé sont plébiscités malgré une réalisation taboue et une fiabilité remise en question. L’abandon de l’envoi à domicile est regretté. La connaissance du courrier, dont le format postal apparaît comme un frein et le contenu péjoratif, est variable. Son expéditeur ainsi que son verso sont source de confusion. La connaissance de VIVRE liée à la mammographie est source d’amalgame entre diagnostic et dépistage. La qualité de la lecture, le temps, l’âge du patient, la vision du cancer, l’expérience personnelle ou de l’entourage influencent le patient dans sa réalisation. L’information donnée par le médecin. « Distributeur du kit », paraît rapide et en inadéquation avec l’attente des patients. Les médias influencent le patient et les campagnes préventives semblent manquer d’impact. Le courrier apporte les informations essentielles mais joue un rôle d’alerte variable selon les représentations des patients. Les améliorations récentes apportées sont positives. Un choix informé est à privilégier afin de limiter les confusions. L’amélioration des campagnes pourrait mobiliser la population cible et les patients qui ne consultent pas.