Pieros

Contexte : le tutorat a un rôle central dans l’accompagnement pédagogique de l’interne tout au long de son cursus. Le tuteur est la personne ressource en cas de difficultés. Il accompagne et évalue la progression de l’interne. Deux points majeurs influenceraient les représentations des internes et conditionneraient le suivi : le manque de compréhension du rôle des traces d’apprentissage et l’importance de la qualité relationnelle. Il apparaît intéressant d’explorer le point de vue des internes. Objectif principal : analyser la perception des internes de Clermont-Ferrand de leur accompagnement par le tutorat. Méthode : étude qualitative par seize entretiens semi-dirigés auprès des internes. Après retranscription intégrale, les verbatim ont été analysés selon une méthode dérivée de la théorisation ancrée : codage longitudinal, analyse thématique, catégorisation, codage axial, intégration et triangulation des chercheurs. Résultats : les internes percevaient le tutorat de manières très diverses. Ils ressentaient un manque global d’information. Le tuteur était principalement vu comme un soutien pour la réalisation des traces écrites et une personne ressource en cas de difficulté. Les GEP occupaient une place prépondérante dans l’esprit des internes, qui l’assimilaient au tutorat. La relation de confiance conditionnait les interactions entre le tuteur et le tutoré, dont dépendait directement le repérage et le statut de personne ressource du tuteur. Les principales améliorations souhaitées par les internes étaient une meilleure information des rôles du tutorat, une généralisation du « tour de l’humeur » des internes en GEP et une homogénéisation des pratiques des tuteurs. Conclusion : la relation de confiance déterminait la qualité du tutorat. Une modélisation des facteurs influençant cette relation en a permis une meilleure compréhension, pouvant améliorer le tutorat.