< Retour à la liste
Plateforme de téléconseil Courlygones: forces, faiblesses et axes d’amélioration: enquête auprès de 96 médecins régulateurs des SAMU de l’Ain, du Rhône et de la Savoie dans le cadre de la régulation des urgences pédiatriques.
2019
Santé
Auteurs Physiques
- LAMBERT (M.)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de Lyon
Résumé
Depuis plusieurs années, on constate une augmentation régulière des consultations non programmées en pédiatrie, qui génère de nombreuses difficultés au sein des services d'accueil d'urgence. Pour aider à la régulation de ces consultations, l'association Courlygones a créé, il y a quelques années, une plateforme de téléconseil en dérivation des appels au SAMU pour permettre la délivrance de conseils pédiatriques standardisés. Plusieurs études ont mis en évidence un accueil favorable de cette plateforme par ses usagers et un impact positif des conseils donnés sur les consultations programmées et non programmées. Or on remarque que la plateforme de téléconseil n'est pas utilisée de façon optimale, avec notamment des difficultés au transfert des appels éligibles vers la plateforme par les médecins régulateurs. Notre objectif principal était de comprendre les raisons pour lesquelles la plateforme de téléconseil n'était pas systématiquement utilisée par les médecins régulateurs des SAMU-Centre 15 de l'Ain, du Rhône et de la Savoie. Notre hypothèse était que l'existence de frein au transfert des appels vers la plateforme par les médecins régulateurs empêchait son utilisation optimale. Nous avons mené une étude observationnelle descriptive multicentrique du 14/02/2019 au 31/05/2019, basée sur un questionnaire papier, interrogeant les médecins régulateurs de l'Ain, du Rhône et de la Savoie participant à la PDSA et ayant accès à la plateforme téléphonique. Les données étaient analysées par des tableaux croisés dynamiques via le logiciel Excel et les analyses statistiques à l'aide du logiciel Rstudio. Parmi les 175 médecins régulateurs sollicités, 96 ont répondu au questionnaire et ont ainsi été inclus dans l'étude. 88% des médecins du Rhône inclus trouvaient la plateforme de téléconseil faciles à manier contre 18% des médecins de l'Ain et 6% des médecins de Savoie. Plus de 50% des médecins de Savoie et de l'Ain ne savaient pas si elle était facile ou non à manier. Plus de la moitié des médecins inclus trouvaient que les thèmes ciblés par la plateforme étaient adaptés. Parmi les difficultés liées aux pathologies, les médecins inclus ciblaient les critères de transferts trop stricts et trop complexes comme principal frein au transfert. Presque 70% des médecins inclus pensaient que l'amélioration de la communication autour de la plateforme de téléconseil favoriseraient leur adhésion et donc les transferts d'appels éligibles. Les axes d'amélioration prioritaire étaient la création d'une salle d'attente virtuelle et l'optimisation de la communication autour de la plateforme téléphonique. 74% des médecins interrogés pensaient transférer plus d'appels vers la plateforme téléphonique une fois celle-ci optimisée. Il existe de nombreux freins aux transferts des appels vers la plateforme de téléconseil qui ne permettent donc pas son utilisation optimale, notamment des difficultés techniques de transfert d'appels ou liées aux critères d'inclusion, à des défauts de communication autour de la plateforme et de visibilité des répondants pour les centres distants. L'amélioration de cette plateforme pourrait permettre sa meilleure utilisation par les médecins régulateurs et donc une exploitation plus appropriée.
Accès à l'étude