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Prévalence de la mort subite liée au sport dans la Loire (42).

2018
Santé
Auteurs Physiques
  • DESGRAND (Pierre)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
La pratique régulière du sport comme la course à pied permet de diminuer de 30 % le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire à partir de 500 MET-minutes/semaine. Pourtant, le sport peut révéler une pathologie cardiaque lorsqu’il est pratiqué de façon très intense (> 1 800 MET-min/semaine). On considère qu’une mort subite est secondaire à la pratique sportive lorsqu’elle survient au cours de l’effort, ou dans l’heure qui suit l’arrêt. En France, 1 000 à 1 500 morts subites surviennent chaque année à l’effort et sans traumatisme, ce qui représente 3 % des morts subites. L’objectif principal de ce travail était de déterminer la prévalence des morts subites liées à la pratique du sport chez les Ligériens de moins de 65 ans entre 2013 et 2018. Une étude rétrospective a été réalisée à partir des bases de données du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 42) et du Service d’aide médicale urgente (SAMU 42). Cent soixante-six sujets (132 hommes, 80 %) âgés de 53 ± 13 (0-65) ans ont présenté une mort subite sur la voie publique entre janvier 2013 et janvier 2018 dans le département de la Loire. La prévalence des morts subites sur la voie publique dans le département de la Loire était de 28/100 000. Quarante-trois sujets (36 hommes, 83,7 %) âgés de 45 ± 16 (11-65) ans ont présenté une mort subite au cours ou au décours de l’activité sportive, soit une prévalence de 9,9/100 000. Il s’agissait d’une activité sportive de loisir dans 90.7 % des cas. Sept d’entre eux (16.3 %) âgés de 43 ± 16 (20-63) ans ont été récupérés. La cause retrouvée était un infarctus du myocarde (71.4 %, lésion monotronculaire dans 60 % des cas) ou une fibrillation ventriculaire idiopathique. Parmi ces sportifs, 58.1 % étaient connus du CHU de Saint-Étienne et 32 % bénéficiaient d’un suivi cardiovasculaire régulier. La prévalence des morts subites liées au sport était de 9.9/100 000 dans le département de la Loire sur une période de suivi de cinq ans. Le sujet concerné était de sexe masculin (80 %), d’âge moyen (45 ans), aux antécédents cardiovasculaires connus (58 %), coureur à pied (23 %) de loisir principalement (91 %). Une stratégie de prévention de la mort subite liée au sport reposerait sur une visite médicale dédiée et exhaustive, du sportif amateur, comme il peut l’exister pour toute demande de licence sportive.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (39 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires