Pieros

CONTEXTE : les violences conjugales sont fréquentes (en France environ 1 femme sur 10 a été victime de VC au cours des 12 derniers mois) et majoritairement décrites chez la femme. Les VC peuvent prendre différentes formes : physiques, psychiques, sexuelles, économiques. Les pathologies addictives sont fréquentes en médecine générale : 10 % de la population française serait en difficulté avec l’alcool. Un lien entre VC et pathologies addictives a été retrouvé dans de nombreuses études. OBJECTIF : objectif principal : évaluer la prévalence de la victimation et de la perpétration des VC chez les patients du Puy-de-Dôme consultant ou étant hospitalisés en addictologie. Objectif secondaire : étudier les facteurs associés à la perpétration et la victimation de VC (âge, sexe, type d’addiction, présence de violence dans l’enfance, caractéristiques de recours à la médecine générale, attentes vis-à-vis de la MG). MÉTHODE : une étude observationnelle descriptive a été menée pendant 6 mois dans les centres d’addictologie ambulatoires et hospitaliers du Puy-de-Dôme. Un auto-questionnaire anonyme, questionnant sur les VC, les conduites addictives et les consultations en médecine générale, était proposé aux patients par le professionnel de santé les prenant en charge. RÉSULTATS : 128 questionnaires ont été recueillis, 6 exclus. Le taux de participation était d’environ 1,5 %. 28,8 % ont déclaré avoir été victimes de VC, 13,9 % ont déclaré avoir été auteurs. Le type de violence le plus représenté (auteurs et victimes) était les violences psychiques. La pathologie addictive la plus représentée était l’alcool. Il existait une association entre la présence de violences dans l’enfance et la victimation/perpétration de VC et une intrication victimes/auteurs. CONCLUSION : les pathologies addictives et les VC sont des problématiques souvent associées et complexes. La description des liens entre VC et pathologies addictives et l’étude des attentes de cette population vis à vis de leur MG permet de mieux les prendre en charge.