Pieros

Certains thymorégulateurs sont tératogènes. Il est recommandé depuis novembre 2015 de vérifier ou d’instaurer la contraception des femmes en âge de procréer traitées. L'objectif vise à rechercher la trace écrite d’une contraception dans les dossiers d’hospitalisation en psychiatrie de femmes en âge de procréer traitées par thymorégulateur tératogène. Une enquête descriptive, rétrospective, anonyme, portait sur les dossiers d’hospitalisation en psychiatrie de femmes âgées de 15 et 45 ans, répertoriées sous les diagnostics « troubles bipolaires », hospitalisées en psychiatrie au moins une fois entre janvier 2008 et avril 2018, au CHU de Saint-Étienne. Les dossiers sélectionnés ont été analysés jusqu’au premier janvier 2000. Parmi 120 femmes sélectionnées, 77 âgées de 17 à 45 ans ont reçu un thymorégulateur tératogène. Sur 124 hospitalisations, 117 ont été étudiées soit un nombre moyen de 1.52 par patiente (1 à 6). Le divalproate de sodium était le plus prescrit (70.9 %), en diminution progressive de 2016 à mai 2018. La contraception était renseignée au cours de 50/117 hospitalisations, elle ne l’était pas pour 67. De 2015 à 2017, un accroissement de cette information est observé, qui parait en lien avec son instauration lors des hospitalisations. Différentes études pourraient donc explorer les différentes contraceptions utilisées et prescrites chez ces femmes, le devenir d’éventuels fœtus exposés malgré le souhait de prévention des risques et le devenir d’enfants exposés aux antipsychotiques de deuxième génération utilisés en remplacement du valproate.