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Relation entre volume d’activité des SMUR et taux de survie des arrêts cardiaques extrahospitaliers sur le territoire Loire et Nord-Ardèche .
2022
Santé
Auteurs Physiques
- VINCENT (Thomas)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
La plupart des arrêts cardiaques extrahospitaliers sont pris en charge en France par les SMUR. Si de nombreux facteurs influençant le retour à une activité cardiaque spontanée ont été évalués, l’influence du volume d’activité primaire des SMUR sur celui-ci n’a jamais été étudié. Cette étude multicentrique (5 centres) rétrospective, inclut de janvier 2013 à décembre 2020, tout arrêts cardiaques extrahospitaliers non traumatique chez un patient majeur pour lequel une RCP a été réalisée par un SMUR. La moyenne régionale du nombre d’interventions primaires (1 150/an) a été utilisée pour différencier les SMUR à haut volume d’activité, des SMUR à faible volume d'activité. L’objectif principal était de comparer le taux de retours à une activité cardiaque spontanée à l’admission à l’hôpital entre ces deux groupes. L’objectif secondaire était de comparer à J30 le taux de survie et le taux de survie avec bon pronostic neurologique. Un score de propension a été utilisé afin de corriger les biais de confusion. 2 393 arrêts cardiaques extrahospitaliers ont été inclus (1 331 pour des SMUR à haut volume d'activité et 1 062 pour des SMUR à faible volume d'activité). Les patients pris en charge par un des SMUR à faible volume d'activité étaient plus âgés (72 vs 67 ans), avaient une durée de no-flow plus longue (14 vs 10 min) mais une durée de low-flow plus courte (30 vs 33 min) que les patients pris en charge par un SMUR à haut volume d’activité. Les arrêts cardiaques extrahospitaliers pris en charge par des SMUR à faible volume d'activité survenaient moins fréquemment devant témoin (88.1 vs 99.3 %), et bénéficiaient moins fréquemment d’une RCP par un témoin (38 vs 47.8 %) ou par un autre intervenant (80.8 vs 94.2 %1). Ils bénéficiaient cependant plus souvent de l’utilisation d’un DEA avant l’arrivée du SMUR (24.6 vs 9.3 %). Les patients pris en charge par un SMUR à faible volume d'activité étaient moins fréquemment en rythme choquable ou en retour à une activité cardiaque spontanée à l’arrivée du SMUR (8.4 vs 16.7 %). La quantité d’adrénaline délivrée était supérieure chez les patients pris en charge par un SMUR à faible volume d'activité (6 vs 5 mg). Après ajustement par score de propension, la proportion de retours à une activité cardiaque à l’admission ne différait pas selon que la prise en charge ait été faite par un SMUR à faible volume d'activité vs un SMUR à haut volume d’activité (19.7 vs 21.1 %). De même, la survie à J30 et la survie à J30 avec bon pronostic neurologique ne différaient pas selon que la prise en charge ait été réalisée par un SMUR à faible volume d'activité vs un SMUR à haut volume d’activité : 4 vs 5.7 % et 3.4 vs 4.9 %. Sur notre territoire, le volume d’activité primaire des SMUR n’influence pas le taux de survie des arrêts cardiaques extrahospitaliers.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (39 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne