Pieros

Notre hypothèse est que l’adoption de comportements individuels et de gestion collective vis-à-vis du cancer est freinée par des représentations sociales de la santé et du cancer. Ces représentations seraient différentes selon le niveau socio-économique d’un individu, et plus éloignées des connaissances actuelles de la science chez les populations plus défavorisées.Une enquête qualitative a été effectuée auprès de 11 groupes d’alphabétisation et de réinsertion (108 personnes) de la Loire, avec utilisation d’une photo-expression et d’un quiz.Le cancer reste fortement associé à la mort et la souffrance. En dépit d’un meilleur accès à l’information et de l’existence de cas de cancer dans l’entourage, il y a une méconnaissance du processus physiopathologique, des traitements, des effets secondaires, du parcours de soin et des avancées de la recherche. Les médias, principales sources d’information, développent un nouvel intérêt chez les personnes interrogées pour les sujets environnementaux liés à la santé. Quant à la prévention, la majorité estime les recommandations trop nombreuses et irréalisables. Lors des entretiens de groupe, les notions d’injustice et de fatalité prédominent, contrastant avec l’idée de responsabilité et de culpabilité également évoqué dans l’apparition du cancer.