Pieros

Au cours de cette épidémie à Coronavirus, le Ministère des solidarités et de la santé français a mis en place le plan ORSAN REB afin de structurer au niveau national la prise en charge des patients suspects d'infection à Coronavirus. Compte tenu du caractère exceptionnel de cette situation sanitaire, aucun plan sanitaire intégrant d'emblée la médecine de ville n'avait été établit initialement. Nous avons réalisé une étude de type évaluation des pratiques professionnelles permettant l'évaluation de l'organisation mise en place au sein de notre cabinet durant la période du 17 mars au 11 mai 2020, concernant la prise en charge initiale du patient suspect d'infection à Coronavirus, la veille sanitaire de son état de santé et le cas échéant l'orientation vers les structures hospitalières. Les changements apportés au fonctionnement habituel, pour faire face à cette urgence, ont été d'assurer une continuité de prise en charge médicale sept jours sur sept grâce à la disponibilité des médecins ; la mise en place d'un suivi conjoint avec les différents cabinets infirmiers ; la mise en place de consultations standardisées dédiées ; l'établissement d'un "score gravité" permettant le suivi et l'évolution clinique du patient par l'ensemble des médecins ; la gestion des ressources économiques entre les différents praticiens. Le constat émergeant au terme de cette période est qu'un cabinet isolé ne peut pas faire face à ce genre d'urgence sanitaire. L'établissement d'un plan sanitaire d'état d'urgence intégrant la médecine de ville permettrait de structurer l'organisation sanitaire sur l'ensemble du territoire. Afin de pouvoir envisager la mise en œuvre d'une telle organisation il est indispensable de réaliser un maillage du territoire, dans lequel les MSP et à plus grande échelle les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) auront un rôle prépondérant.