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Santé perçue : évaluation des impacts de la gestion des déchets.
2016
Santé
Auteurs Physiques
- ANZIVINO (L.)
- DRENEAU (M.)
- MEDINA (P.)
- PRAZNOCZY (C.)
- SONKO (A.)
Organismes Producteurs
- Observatoire régional de la santé d'Alsace
- Observatoire Régional de la Santé Rhône-Alpes (ORS Rhône-Alpes)*
- Observatoire Régional de santé Bretagne
Organismes Commanditaires
- Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME)
Résumé
Le projet SPID (Santé Perçue à proximité d’Installations de traitement des Déchets) avait pour objectif de repérer les facteurs de plus ou moins bonne acceptabilité des centres de traitements de déchets, en prenant en compte l’état de santé de la population, l’incidence éventuelle des activités de traitement des déchets, le ressenti des riverains et celui des personnels de santé du territoire et d’autres parties prenantes. Une enquête de type « Santé perçue » a été réalisée auprès des riverains (par questionnaire téléphonique), combinée avec une approche qualitative (entretiens ciblés avec des acteurs locaux) et l’exploitation de bases de données disponibles localement. Quatre centres de dimension non négligeable, avec des dispositifs de traitement des déchets différents, ont été sélectionnés pour mener à bien cette étude. Ils sont situés dans trois régions françaises à proximité plus ou moins immédiate d’une agglomération de taille importante à très importante. Les territoires autour des quatre centres présentent des situations variées : un territoire avec une situation sociosanitaire et environnementale plutôt favorable, deux territoires en situation plutôt défavorable et un territoire en situation intermédiaire. L’amplification ou l’atténuation de la perception des risques tiennent à de multiples facteurs, ancrés dans l'histoire de chaque territoire. La prise en compte de tous ces facteurs et de leurs impacts, de même que l’importance des retombées économiques et sociales de l’activité industrielle sont difficiles à prendre en compte dans une démarche épidémiologique classique. Ainsi, les entretiens réalisés auprès de professionnels de santé des quatre territoires, d’élus et des gestionnaires des centres ont permis d’appréhender ces dimensions, en lien avec les résultats de l’enquête « Santé perçue » et les indicateurs objectifs sur la situation sociosanitaire et environnementale. Du «rejet» à l’«adhésion» de la population, il y a ainsi un continuum d’attitudes possibles, qui ne sont pas figées et qui peuvent évoluer selon les stratégies mises en place par les centres, leur attention à la population et leur insertion dans la vie locale. Malgré quelques limites, cette étude a permis de formuler des préconisations permettant une meilleure acceptabilité des centres dans plusieurs domaines : prise en compte des nuisances olfactives, communication, inscription du centre de traitement des déchets dans son territoire, valorisation des missions, gestion des « déchets inappropriés » et enfin sensibilisation des professionnels de santé aux questions de santé-environnement.