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Somnolence et vigilance des infirmières travaillant en 2 x 12h depuis moins de 3 mois : une étude transversale au CHU de Saint-Étienne.

2019
Santé
Auteurs Physiques
  • CAVELIER (Clémentine)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
Les postes longs en 2 x 12h sont en expansion dans les hôpitaux français. Ces postes ont de possibles effets neurocognitifs négatifs sur la vigilance et la somnolence. L’objectif de notre étude est de décrire la vigilance, la somnolence et les stratégies de régulation du contenu du travail au cours d’un poste en 12h auprès d’infirmières de réanimation néonatale et pédiatrique. Une étude transversale observationnelle a été réalisée entre novembre et décembre 2018 au CHU de Saint-Étienne. Une échelle de somnolence de Karolinska et un test bref de vigilance psychomotrice sur ordinateur ont été réalisés en début de poste puis toutes les 3 heures. Un questionnaire était également rempli à la même fréquence à partir de la 5ème heure : recueil des stratégies de régulation. Les résultats ont été analysés de manière descriptive. 33 postes de 12h ont été observés pour 18 infirmières, 19 postes de nuit et 14 postes de jour. La somnolence et la vigilance (temps de réaction entre 100 et 355 ms) varient significativement au cours du poste en 12h. Les infirmières sont plus somnolentes à partir de la neuvième heure. Les temps de réaction les plus rapides sont retrouvés dans les six premières heures du poste le jour. La vigilance varie significativement entre le poste de jour et le poste de nuit. La nuit, les temps de réaction ne varient pas significativement. Le nombre d’omissions (temps de réaction > 355 ms) ne varie pas significativement au cours du poste de jour ni durant le poste de nuit. Des stratégies sont utilisées tout au long du poste : s’avancer, fonctionner par priorité, vérifier plusieurs fois son travail et prendre une pause. D’autres stratégies sont utilisées à certains moments du poste : ralentir le rythme, faire une sieste, prendre un café/the ou un repas. Ces résultats tendent à montrer que l’effet des 12h sur la somnolence et la vigilance de la population étudiée n’est pas majeur. Il est nécessaire de poursuivre ce travail afin d’étudier la pérennité de ces résultats. En l’absence de modèle unique d’organisation de travail en 2 x 12 heures et de conclusions claires et précises sur le sujet dans la littérature scientifique, il convient de rester attentif à l’état de santé des travailleurs et organiser les postes en 12h selon les recommandations ergonomiques.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (50 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires