< Retour à la liste
Suspicion d’une appendicite aiguë de l’enfant : analyse descriptive de la démarche diagnostique du médecin généraliste.
2019
Santé
Auteurs Physiques
- ROUX (Fabien)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
Très peu de médecins généralistes ont recours à des examens complémentaires avant d’adresser une suspicion d’appendicite aiguë aux urgences pédiatriques. Le diagnostic n’y est confirmé que dans de rares cas. L’objectif de cette étude est d’explorer la démarche diagnostique du médecin généraliste devant une suspicion d’appendicite aiguë de l’enfant et les facteurs pouvant influencer son attitude décisionnelle. Une étude descriptive qualitative et quantitative a été réalisée d’octobre à décembre 2018 auprès de médecins généralistes exerçant dans les départements de la Loire et de la Haute-Loire, installés ou remplaçants, ainsi que des internes non thèses, titulaires d’une licence de remplacement. 100 médecins généralistes ont répondu au questionnaire informatique. Devant une suspicion d’appendicite aiguë de l’enfant, 66 % ont déclaré réaliser une biologie, 67 % une échographie. 10 médecins généralistes ont répondu à des entretiens semi-dirigés. Ceux-ci ont mis en lumière la complexité de la gestion décisionnelle face à une suspicion d’appendicite aiguë de l’enfant, de l’examen clinique à la demande des examens para-cliniques. À l’issue de la consultation, le médecin généraliste détermine un résultat de consultation entre plainte abdominale et abdomen douloureux aigu. L’appendicite aiguë en est le risque critique évitable ou diagnostic critique, mettant en alerte le médecin généraliste en pleine gestion du doute. Le médecin généraliste voit ainsi son espace de liberté modifié par les déterminants de la décision médicale qui vont expliquer la faible demande d’examens : accessibilité aux plateaux techniques, contrainte temporelle, inquiétude de la famille et risque médico-légal. Malgré leur pratique déclarée, les médecins généralistes s’emparent peu des examens complémentaires qui pourraient les aider dans leur conduite à tenir dès la suspicion d’une appendicite aiguë. La formation universitaire autour de la gestion de l’incertitude apparaît ici évidente, et une réflexion sur l’accès facilité à l’échographie et à la biologie pourrait être menée avec la mise en place du dosage de la µCRP au cabinet du médecin généraliste.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (27 p.)- Lieu de consultation : BU St-Etienne