Pieros

Il existe un défaut de communication de longue date entre le psychiatre et le médecin généraliste. L’objectif est de rapprocher ces deux spécialités afin d’identifier les principaux freins à une communication efficiente pour permettre une prise en charge commune. Cette étude qualitative est basée sur des entretiens individuels auprès de trois psychiatres et d’un groupe focalisé de deux psychiatres du CHU de Saint-Étienne et de deux généralistes libéraux. Le manque de communication entrave l’ensemble des intervenants autant dans leur pratique quotidienne que dans la santé et la sécurité de leur patient. Cette entrave semble être favorisée par une stigmatisation venant autant du patient que de son entourage. Le champ d’action de chaque spécialité s’étend au-delà de la prise en charge purement médicale mais recoupe des aspects sociaux, éducatifs ou judiciaires. L’existence de formations pluridisciplinaires permettrait d’améliorer les échanges en favorisant la bonne connaissance des limites de chacune des deux spécialités. Pour certaines prises en charge complexes, des programmes d’accompagnement des patients ou des structures de soins polyvalentes pourraient être une piste à explorer.