< Retour à la liste
Valeur pronostique de l’IRM cérébrale à terme réalisée chez les prématurés de moins de 33SA sur les acquisitions psychomotrices à 2 ans.
2018
Santé
Auteurs Physiques
- CHAUX (Anne-Cécile)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
Dans les pays développés, 85 % des enfants nés très prématurément (âge gestationnel inférieur à 32 semaines d’aménorrhées) survivent maintenant à la période néonatale mais au prix d’une prévalence augmentée de séquelles neurodéveloppementales. Environ 15 % d’entre eux vont présenter à 2 ans une infirmité motrice cérébrale, une surdité, une cécité ou un développement cognitif inférieur à moins 2 déviations standards pour l’âge. On estime que 50 à 70 % des grands prématurés ayant survécu ont un quotient intellectuel 10 à 18 points inférieur à la moyenne de leur âge et sont à risques de troubles cognitifs (dyspraxie, dyslexie, troubles de la mémorisation), limitant leur insertion scolaire. L’objectif principal de l’étude est de déterminer si les anomalies cérébrales retrouvées sur les IRM cérébrales à terme d’enfants prématurés suivis par 2 réseaux de périnatalité SEVE (Loire, Nord Ardèche) et ECLAUR (Rhône, Sud Ardèche, Drôme) sont corrélés aux anomalies de développement psychomoteur à 2 ans. Les objectifs secondaires sont de déterminer si certains facteurs de risque néonataux sont prédictifs de lésions cérébrales sur l’IRM à terme. Il s’agit d’une étude rétrospective de décembre 2011 à mai 2016, portant sur les patients nés prématurément avant 33 SA inclus dans les deux réseaux. Les données anamnestiques recueillies de la période néonatale incluent l’âge gestationnel, le poids de naissance, la cause de la prématurité, les différentes complications précoces (bronchodysplasie pulmonaire, infection maternofoetale, infection nosocomiale tardive, entérocolite ulcéronécrosante, persistance de canal artériel avec ou sans fermeture chirurgicale), les données de l’IRM encéphalique à terme [avec mesure d’un score de substance blanche (WMA score), de substance grise (GM score) et d’un score IRM global] et les scores neuro-développementaux (verbal et moteur) évalués entre 2 et 3 ans. 58 patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale entre 36 et 48 SC (semaines corrigées). Le quotient de développement langagier du groupe « score global IRM inférieure à 3 » est de 94.56 contre 84.17 dans le groupe « score global IRM supérieure à 3 ». Un score IRM de substance blanche <2 est associé à un meilleur quotient langagier par rapport à un score >2 (93.94 vs 83.45). Aucun facteur de risque n’a été associé à un score IRM plus péjoratif. L’étude a permis de confirmer que le quotient de langage est significativement plus bas en cas de score global inférieur à 3 et de score de substance blanche inférieur à 2. Ces données supportent l’idée qu’une IRM encéphalique réalisée systématiquement au terme corrigé dans une population à haut risque de troubles neuro-développementaux pourrait avoir une valeur pronostique intéressante permettant des prises en charges précoces.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (34 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne