Pieros

L’activité physique joue de multiples rôles chez les enfants, notamment dans la prévention de l’obésité infantile. En France, le niveau d’activité physique et sportive chez les jeunes demeure insuffisant et baisse de génération en génération. L’hypothèse de recherche de cette étude est que le plaisir devrait-être au cœur de la pratique de l’activité physique, et que les enfants en surpoids ne le retrouvent peut-être pas assez. L’objectif est de mieux comprendre le vécu des adolescents en surpoids au cours de leur pratique sportive. Une enquête qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée de mai à juillet 2022. Sept adolescents âgés de 12 à 17 ans ont été interrogés dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche. Les enfants interrogés étaient tous suivis par le réseau PreO RePPOP (Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique) et avaient tous pratiqué le programme d’APA (Activité physique adaptée) sur une période d’au moins 3 mois. Les entretiens de cette étude soulignent les violences, à la fois verbales et physiques, que peuvent subir les adolescents en surpoids pendant leur pratique sportive. Fragilisés psychiquement, ils n’arrivent plus à éprouver du plaisir et à s’investir dans les jeux sportifs, ce qui entrave leur pratique physique. Cependant, l’APA, de par son aspect ludique, semble être un appui qui permet d’aider l’enfant à se réinsérer dans la vie sportive. La pratique de l’APA favorise une approche de socialisation, ce qui contribue à donner une place à chaque enfant au sein d’un groupe d’appartenance. Toutefois, les entretiens de cette étude ont pu être source d’un biais de posture en lien avec le volontariat des enfants interrogés.La pratique de l’activité physique doit donc être associée à des notions de plaisir, de jeu, de rencontre avec autrui et de bien-être.