Pieros

La prise en charge de l’adolescente lors d’une première demande de contraception fait l’objet de recommandations. Différentes études ont montré que l’implication maternelle auprès de l’adolescente serait bénéfique pour l’observance et la moindre prise de risques sexuels. L'objectif de cette étude consiste à évaluer le ressenti et l’attitude du médecin généraliste (MG) face à la présence maternelle lors d’une demande de première contraception d’une adolescente accompagnée de sa mère. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés retranscrits et analysés par thèmes de 17 MG a été menée de juin 2015 à juillet 2015 dans la Loire (France). La mère était fréquemment présente durant toute cette consultation, considérée usuelles par les MG. Selon eux, sa présence facilitait la collecte des antécédents familiaux et libérait la parole de l’adolescente. Certains s’isolaient avec l’adolescente pour recueillir des informations jugées confidentielles. Plusieurs profils maternels ont été établis qui influençaient le déroulement de la consultation. La pilule oestro-progestative était majoritairement prescrite avec le souci d’autonomisation, sauf pour quelques MG sous l’influence de divers jugements ou craintes liés au tabagisme, à l’âge et à la sexualité de l’adolescente. Lors de la mise en route d’une contraception, la majorité des MG parents s’informait sur la sexualité des adolescentes à l’opposé de leurs enfants. Ainsi, la prise en charge de l’adolescente nécessite une approche spécifique de la part du MG. Face à l’adolescente le MG devrait faire fi de ses aprioris et jugements, car il est le médecin de famille de chaque personne la composant. Pour gérer au mieux cette consultation, la formation relationnelle gagnerait à être renforcée afin que le choix contraceptif de l’adolescente soit mieux entendu.