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Prise en charge des adolescents de l’Aide sociale à l’Enfance en médecine générale : Deuxième partie : qu’est-ce qu’un soin courant ?
2018
Social
Santé
Auteurs Physiques
- TARTARAT (Nadia)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
- Université de St Etienne
Résumé
En France, les services de l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) assurent les missions de protection de l’enfance. L’objectif est d’accompagner, soutenir et aider les enfants et familles par des actions de prévention, de protection et de lutte contre la maltraitance infantile. Lorsque les tuteurs légaux font défaut à la protection de l’enfant, celle-ci se doit d’être assurée aux plans judiciaires et administratifs. S’opère alors un transfert de l’autorité parentale, vers les services de l’ASE auxquels les enfants sont confiés, non sans perturbation du schéma familial dit « traditionnel ». Dans la Loire, 2 049 enfants étaient pris en charge par l’ASE en 2015. C’est dans ce contexte que nous avons pu constater les difficultés que pouvaient rencontrer les différents acteurs médicaux et paramédicaux autour des soins apportés à ces enfants, et approcher le rapport aux soins qu’entretiennent ces jeunes, souvent ancrés dans un dispositif morcelé aux multiples intervenants, qui, par leur histoire de vie, se trouvent facilement en rupture avec l’organisation sociétale et la santé. L’éthique de porter assistance à ces mineurs dans le respect du cadre juridique génère une certaine tension entre les acteurs responsables. Les besoins médicaux rapides et atypiques présentés par ces enfants ne sauraient être compatibles avec la latence de l’obtention des accords parentaux et plus particulièrement concernant les soins ambulatoires. Lorsque l’autorité parentale est transférée ou partagée, il n’est pas retrouvé de positionnement clinique et juridique clair. Les soins dits « courants » ne bénéficient pas de définitions précises et sont plus catégorisés que listés. Ces adolescents ont besoin de soins ordinaires (vaccinations, infections courantes), mais aussi souvent « sensibles » (IST, sexualité, santé mentale). Comment les médecins généralistes s’accommodent-ils de ce cadre juridique et quelle réflexion éthique émane de leur pratique de soins ? Cette enquête avait pour intention d’échanger avec les différents acteurs à propos des représentations et des pratiques professionnelles à ces adolescents mineurs et de réfléchir à une possible amélioration de la qualité des soins entre respect du cadre juridique et optimisation de la coordination des soins apportés.
Accès à l'étude
Thèse de médecine (21 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne